Bonjour
J'écris des textes. Peuvent-ils intéresser Pierre ?
Merci
Henri
1-LE MIRACLE DE L’AMOUR
T’aimer sans te connaître
T’aimer sans t’avoir vue
C’est le miracle à naître
Des souvenirs perdus
T’aimer sans Dieu ni maître
T’aimer sans retenue
C’est garder la fenêtre
Ouverte sur les nues
Mais qui es-tu belle inconnue
Toi qui dors à mes côtés
Et qui joues à l’ingénue
Dans le chaud matin d’été
T’aimer sans te soumettre
T’aimer sans te priver
C’est un jamais peut-être
A ton âme rivé
T’aimer sans disparaître
T’aimer sans renoncer
C’est la surprise d’être
Parfois à tes côtés
Mais qui es-tu fille du vent
Toi qui rêves à l'infini
Et qui s'éveilles doucement
Dans le calme de la nuit
T’aimer sans te permettre
T’aimer sans te prier
C’est un silence à mettre
Au bout de l’encrier
T’aimer sans comparaître
T’aimer sans t’accuser
C’est l’amour fou du maître
Au regard amusé
Mais qui es-tu ma douce reine
Toi qui ne me laisses pas le choix
Et qui m'entoures si sereine
Dans le secret de tes émois
T'aimer de tout mon être
T'aimer en liberté
C'est la joie de connaître
Le bonheur d'être aimé.
2-SANS TOI
Sans toi
le soleil disparaît
Dans l'hiver de mes pensées
Sans toi
le ciel s'enfuit
Dans le vide de mes nuits
Et je me perds dans l'infini
Où je te cherche dans un cri
Sans toi
le temps s'endort
Dans les songes de ton corps
Sans toi
la vie s'immole
Dans le creux d'une obole
Et je me cache dans le noir
Où je te cherche sans espoir
Sans toi
mon coeur sommeille
Dans les sorties de veille
Sans toi
l'amour est froid
Dans la nef sans beffroi
Sans toi
mon âme est morte
Dans la cour des eaux-fortes
Sans toi
le matin est blême
Dans le café sans crème
Sans toi
mon cœur dérive
Dans la mer des Maldives
Sans toi
je me dérobe
Dans l'impasse de l'aube
Sans toi
je crois survivre
Dans l'apparence ivre
Sans toi
je m 'imagine
Dans le fond de la mine
Sans toi
je perds le nord
Dans l’immensité grise
Sans toi
je rentre au port
Dans le froid et la brise
Sans toi
je ne suis rien
Dans la vie dans la mort
Sans toi
je ne suis rien
Dans le temps des remords
3-SEUL
Refrain : Et je me dis
Que la vie, Que la vie
Ne tient qu’à un fil
Ne tient qu’à un fil
Seul, dans la rue, sans mobile
Je marche d’un pas tranquille
A la recherche d’un sourire
Qui flotte parmi les rires
A la terrasse d’un café
Seul, dans ma très belle ville
Je joue à face ou pile
Sur les trottoirs de mon destin
Qui me convie au festin
Des hasards de la vie
Seul, je ne me fais pas de bile
Pour tendre ma sébile
Aux bonnes volontés
Et aux âmes bien nées
Qui pourront nous sauver
Seul, motivé, invisible
J’accoste les édiles
Pour leur parler sans fard
De tous les avatars
Trop souvent oubliés
Seul, allongé immobile
J’éteins les images débiles
Qui donnent à la réalité
Un parfum délité
Et la couleur de l’ennui
Seul, allongé, immobile
Je songe aux valets serviles
Qui crachent leur pouvoir
Pour entrer dans l’histoire
Sans y être invités
Seul, colosse aux pieds d’argile
J’admirais tes gestes graciles
Quand tu étais à mes côtés
Quand tu étais l’éternité
De mon enfance qui n’est plus
4-QUAND ON N’A PLUS VINGT ANS
Quand on n'a plus vingt ans
Les souvenirs d'enfance
S'enfuient au gré du vent
Et des années qui passent
Quand on n'a plus vingt ans
Les raisons d'espérance
Se perdent au fil du temps
Et des murs de silence
Quand on n'a plus vingt ans
Les souffles d'insouciance
Ne changent pas de camp
Mais de courtes distances
Quand on n'a plus vingt ans
Et le coeur en malchance
Mais l'esprit conquérant
Dans un monde en balance
Quand on n'a plus vingt ans
Et qu'on est sans défense
Qu'il en devient gênant
De demander audience
Quand on n'a plus vingt ans
Pleuvent les repentances
Et les coups aux tympans
Des gens sans importance
Quand on n'a plus vingt ans
Les conflits de jactance
S'estompe dans le sang
Des enfants d'innocence
Quand on n'a plus vingt ans
Un monde de non-sens
S'élève dans l'argent
Et dans l'appartenance
26-JE T'IMAGINE
Je t'imagine, princesse aux pieds nus
Sur la plage de demain
Avec du sable dans tes mains
Que tu confies à l'inconnu
Comme un destin inavoué
Dans le ciel de tes pensées
Le soleil brûle nos corps
Et le vent de nos désirs
Dévoile des secrets d'or
Qui se perdent en soupirs
Comme un destin inavoué
Dans le ciel de tes pensées
Je ne suis qu'un nuage
Dans le ciel de notre amour
Et comment rester sages
Sans faire de détours
Comme la solitude de nos cœurs
Quand ton regard s'emplit de pleurs
Tu disparais dans la chaleur
Comme un mirage du désert
Et ton corps qui n'a plus peur
Des caresses du grand air
Pareil au souffle de l'horizon
Qui te fait perdre la raison
28-TOI
Toi qui écoutes les cris du vent
Sur le radeau de tes rancoeurs
Toi qui ne sait finalement
Où va ton âme où va ton cœur
Toi qui s'abreuves à mes paroles
Sans verser aucune obole
Dis-moi au moins je t'aime
Toi qui s'enfuis dans tes silences
Et qui crois que la vie a un sens
Toi qui épies mes faits et gestes
Avec ton regard de chien perdu
Toi qui crois que tout lui est dû
Et qui ne me laisses que les restes
Dis-moi au moins je t'aime
Toi qui rêves dans ton lit
A ce prince à ce royaume
Toi qui penses et puis oublies
Comme au lendemain d'un somme
Toi qui voyages dans ton cœur
Sans soucis et sans heurts
Dis-moi au moins je t'aime
Toi qui regardes les étoiles
Depuis la cave de tes espoirs
Toi qui portes toujours le voile
Pour cacher ton désespoir
Toi qui chaque jour t'égares
Dans les dédales d'une gare
Dis-moi au moins je t'aime